Voilà
maintenant un an que la matière de Monsieur Maynier sur le e-portfolio était
ouverte. Afin de renforcer le travail de réflexion sur cette discipline, j’ai
décidé de m’interroger sur le statut du e-portfolio entre mes débuts dans ce
Master et aujourd’hui. Pour se faire, je vais retranscrire une activité qui
était ouverte l’année passée sur le e-portfolio. Celle-ci demandait aux
étudiants comment ils percevaient ce « CV numérique ».
Voici
quelles étaient mes réponses :
Quelles
réflexions vous inspire cette discussion autour de la définition du e-portfolio?
·
Quelles sont les choses qui vous semblent possibles de
faire avec un e-portfolio et qui n'étaient pas ou difficilement possibles sans
e-portfolio ?
·
Quelles conséquences imaginez-vous de l'introduction
d'un e-portfolio dans un dispositif d'apprentissage dans un contexte qui vous
est familier (école, université, travail, etc.) - réactions des
formateurs/enseignants, apprenants, employeurs, service informatique,
administratifs, parents, etc.
Vos réflexions sont à mettre dans le
forum. Une fois cet exercice terminé, je vous invite à mettre vos réflexions
sur cette activité dans votre blog Elgg".
Pour moi, le e-portfolio
est synonyme de nouveauté. A ce stade, je ne fais encore que découvrir son
intérêt, ses ressources, son impact pour notre cursus. Je pense qu'il est
encore trop tôt pour définir ce qu'est un e-portfolio, puisque celui-ci remonte
aux années 1990. De plus, vu le peu d'informations sur sa définition donnée
avec les documents mis en ligne, je ne serais pas étonné que les chercheurs
n'arrivent pas à se mettre d'accord entre eux pour définir ce qu'est vraiment
un e-portfolio. Nous manquons encore de "recul" pour faire une telle
évaluation.
Selon moi, le e-portfolio permet déjà de faire un point
sur ses acquis scolaires. En effet, avec un suivi régulier de nos compétences
personnelles, et la preuve de celles-ci, il est désormais possible de garder
une preuve tangible de ces nouveaux acquis. La réalisation d'un journal ou d'un
tableau de bord personnel permet d'atteindre cet objectif.
D'autre part, après cet aspect individuel, il me parait également
possible avec le e-portfolio d'échanger plus facilement encore avec les
étudiants de notre promotion (en France et à l'étranger) sur l'éducation aux
médias. On peut ainsi apprendre de nouvelles choses, acquérir de nouvelles
compétences suite à cet échange, et même de rencontrer des personnes que l'on
n'aurait peut être jamais rencontré sans le cadre du e-portfolio. Pour compléter
cet aspect, il parait intéressant de souligner que cet échange autour de
l'éducation aux médias par l'intermédiaire du e-portfolio est valable aussi
bien pour les étudiants de notre promotion, que pour les étudiants qui ont un
cursus proche du nôtre.
D'un point de vue professionnel, je pense que le e-portfolio peut servir
de "compléments" au CV. En effet, tout le monde sait que tout ne se
met pas sur un CV. Une stratégie de sélection de l'information doit être mise
en place pour pouvoir attirer l'attention du recruteur. Lorsque celui-ci tape
notre nom et notre prénom sur internet, il peut ainsi évaluer davantage et plus
objectivement nos compétences. Le e-portfolio a donc une visée professionnelle
encore plus percutante que certains réseaux professionnels que Linkedin ou
Viadeo. En effet, ces derniers se restreignent le plus souvent à divulguer des
informations nous concernant, mais pas à mettre en avant des compétences
réellement acquises.
Selon moi, l'instauration du e-portfolio dans un contexte académique
susciterait tout d'abord beaucoup de méfiance. En effet, on remarque assez
facilement que tout ce qui attrait à de la "nouveauté" suscite
beaucoup de réticences. L'un des exemples les plus contemporains est celui de
la suppression des notes à l'école.
Comme on peut s'en douter, deux camps aux idées opposées seraient
à nouveau confrontés : les partisans du e-portfolio et ceux qui y sont
contre. Dans ce classement on pourrait distinguer des enseignants en fonction
des catégories suivantes : leur sexe, leur âge, la matière qu'il enseigne, leur
niveau d'institution (école, collège, lycée, prépa, université...), l'exercice
de leur fonction à l'étranger (si les enseignants ont connu cette situation).
Je ne me prononcerai pas davantage dessus, mais j'imagine très bien que ces
différents paramètres seraient à prendre en compte si une telle situation
venait à arriver.
Pour les parents, ces
différents facteurs joueraient aussi un rôle je pense, malgré qu'on puisse
ajouter aussi : la catégorie socioprofessionnelle, leur niveau d'étude, leur
rapport avec l'informatique, leur rapport avec l'éducation, leur rapport avec
l'éducation aux médias... Cette liste est non-exhaustive, mais elle peut avoir
le mérite de soulever différentes questions sur les réactions des parents
autour de l'instauration des e-portfolio dans un contexte académique.
Pour les employeurs,
je pense que leur réaction serait double : ils seraient contents de voir un tel
dispositif se mettre en place, car ils jugeraient plus facilement des acquis
des chercheurs d'emplois ; mais d'un autre côté, ils risquent de trouver la
démarche insuffisante. En effet, certains recruteurs jugeraient que ce
e-portfolio a été réalisé dans un contexte scolaire uniquement. Ces recruteurs
accorderaient plus d'importance à des expériences professionnelles réalisées
dans le cadre d'une entreprise, plutôt qu'une activité comme le e-portfolio
dans un cadre scolaire.